Les Marins d'A-Bord : Amanda Pinto Da Silva et Daniel Mayar : Apparition/Disparitions

10 août 2021 à 09h30 - 1455 vues
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Amanda PINTO DA SILVA, plasticienne brésilienne, cristallise sa démarche artistique autour de la peinture, de la sculpture, du dessin, de la gravure et de la scénographie. Elle peint, grave et assemble bois, toiles, cuir, terre, pigments… et réalise ainsi des installations où elle croise ses différentes productions.

” Parlons des marins. Les marins ne peuvent rien dire. La bouche cousue, ils subissent. “

Architecte DPLG formé à l’école d’Architecture de Normandie, membre de la SACD, Daniel MAYAR, réalise natures mortes et spectacles vivants, installations sonores ou plastiques, objets, peintures, vidéos et performances en passant par l’écriture et la musique.

” Le marin ? C’est le grand oublié de la crise sanitaire. “

Amanda et Daniel, installés à Rouen et à Sotteville-lès-Rouen, ont fondé en l’an 2000 la compagnie Dans la forêt Hur Ben pour laquelle ils réalisent différents ateliers, mises en scènes, installations, performances et expositions. Ensemble, ils ont décidé de travailler à une série de portraits, dans lesquels ils confrontent des matériaux sensibles à des fins intelligibles comme la terre par exemple.

Dans Course en vrac, Amanda a choisi de montrer les portraits de marins qu’elle a réalisé sur de simples sacs de jute qui servent au transport des marchandises, soulignant le sort des matelots
qui ne lui semblent pas mieux considérés.

l’approche de Daniel, Apparitions / Disparitions, révèle principalement des portraits de marins blanc sur blanc (plâtre sur papier) qui ne sont visibles que si on s’attache à eux et qu’on les observe sous un certain angle.

Les marchandises circulent, les ports fonctionnent, mais les hommes de mer, qui ne mettent pratiquement plus pied à terre, sont invisibles. Dans cette série de portraits, les deux artistes désirent donner une certaine visibilité aux marins en utilisant des matériaux symboliques. Cette petite communauté de marins qu’ils ont réalisée va constituer le fond d’une exposition itinérante, qui voyagera ensuite de lieu d’exposition à un autre, à la rencontre des publics auxquels elle n’a ordinairement pas accès. Cette démarche répond à un besoin de sensibilisation au monde maritime, trop mal connu et pourtant essentiel.

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